Novembre
Entre croyances païennes et chrétiennes, célébration et tradition, tout au long des temps, la période de ce début novembre est posée ou perçue comme l’entrée dans la période sombre, froide, voir triste, mystérieuse de l’année. C’est aussi le temps du nouvel an Celtique, pour qui cette période est la plus importante du calendrier.
Pourquoi ? Parce qu’ils ont cette connaissance que c’est avec le mystère, le silence, la fin, que s’en vient un nouveau commencement, que dans la terre, le noir, la graine s’active à s’enraciner pour traverser.
Savoir que la nuit précède le jour, c’est comme dire que la mort précède la vie. C’est aussi apprendre à commencer par expirer pour laisser venir le nouveau souffle. Mais vous avez sans doute remarqué combien nous aspirons toujours à vouloir d’abord remplir, prendre, tenir plutôt que laisser partir, vider, lâcher.
La vie et la mort
Alors que la fête de la Toussaint et des défunts va re-venir en ce début novembre, pouvons-nous, nous aussi, voir de cette façon-là, que la nuit précède le jour, l’ombre précède la lumière ?
L’automne nous plonge de fait dans la fin de l’été, avec un esprit de commencement, là où commence l’année scolaire et sociale. Tout dans le monde n’est en fait qu’une métaphore permanente et renouvelée de ce lien entre ce qui s’achève/ce qui commence, c’est à dire, la mort et la vie, mourir et vivre.
Même la période actuelle aux multiples aspects est une invitation grandeur mondiale à se questionner sur la peur de mourir et le désir de vivre. Chacun faisant ses propres choix dans ce qu’il appelle son espace de liberté ou son espace de contrainte. Mais finalement, nous sommes tous pris dans la même histoire, simplement la lecture se fait dans un sens ou dans l’autre, comme les deux faces d’une seule pièce de monnaie.
Être ce qui est et sentir ce que je sens
Finalement, y a-t-il une recette, une réponse à cette éternelle question de ce lien entre la mort et la vie ? Et s’il existait juste une façon de traverser, c’est à dire de vivre ? Pleurer quand c’est triste, et rire quand c’est joyeux. Parce qu’il n’y a pas mille manières de faire son deuil. Vous pourrez passer par les étapes du deuil, de l’endeuillé, prendre soi de vous, des autres, être de façon progressive ou désordonnée dans le déni, la révolte, l’impuissance, l’accommodation, la soumission, l’acceptation, la négociation, la colère et le chagrin… il conviendra toujours de laisser vivre la peine à en pleurer et de laisser venir le nouveau à en vivre à nouveau.
Période de deuil collectif
A vrai dire, cette Toussaint est cette année spéciale car nous sommes tous en deuil, en deuil de la vie d’avant, de quelqu’un, d’un état, d’une situation, d’un moyen, d’un projet, d’un avenir qu’on voyait comme ça et vraiment pas comme il se dessine, en deuil d’illusions, en perte d’innocence, en deuil de liens. Cet état de deuil est un fait, mais son processus est aussi un état ressource où aller puiser le sens, l’essentiel pour se relever et se permettre de choisir d’avancer, en dépit et grâce à tout.
Est-ce qu’il y aura des moments tristes, encore, oui. Mais est-ce que ça empêche de vivre, non. Parce que dès lors qu’il y a acceptation de simplement vivre les émotions, et ne pas lutter, il y a déjà libération. Finalement, est-ce si grave de ne pas être tous les jours au top, d’avoir des moments où l’on est moins bien qu’à d’autres moments .
Les hauts et les bas
Comme je l’ai toujours dit, c’est juste l’expression de nos hauts et de nos bas, c’est la vie qui se fait et nous fait. Quand vous acceptez ses variations, ses cycles, mais aussi vos cycles, elle n’a plus lieu de vous défaire, vous n’avez plus de raisons de la maudire, ou de vous accrocher au connu. Vous êtes comme ce roseau, souple, qui plie certes, mais ne vient ni résister ni se rompre . Car il a appris à être ce qu’il est, simplement ce qu’il est, sans chercher ni à se changer ni à s’améliorer ni à être autre chose, autrement. Il a une nature parfaite. Il est ce qu’il, comme il est, à chaque instant. Et c’est cette présence à l’instant qui en fait sa force, mais sans opposition de force. Et Dieu que ça simplifie les choses tout en permettant de poursuivre sa vie, sans conflit intérieur ni extérieur. Dans un état de paix.
Comment faire en ce moment ?
Alors si la période qui s’en vient est pour vous sensible, faites-vous ce cadeau de sentir ce que vous sentez, honorez vos émotions, en simplement venant les rencontrer, ne pas y résister, la lutte est épuisante et sans fin. Et si le cœur n’est pas à la fête, c’est ok. Accueillez-vous en ce début novembre, dans votre peine, les manques, l’absence, l’inconnu, les peurs et ce qui reste sur votre chemin, celui d’un individu en deuil avec aussi ce qui émerge pour la suite. Comme une autre étape, celle de la permission d’une autre vie, en prolongement…
Parce que ce temps établi du deuil, au niveau personnel et collectif, au niveau vécu, ressenti, symbolique, permet de laisser partir ce qui appelle à l’être, par la porte du sensible car vivant en soi. Pour soi et aussi pour d’autres.
Parce que novembre ne dure qu’un temps.
Parce que de façon certaine une autre énergie va venir, parce la vie est comme l’inspir. Vous pouvez la retenir, la bloquer, l’enfermer, vous sentir vide, vidé ; toujours l’inspir revient, la vie vous trouve, elle revient vous traverser, vous redonner vie et enVie.
Pour vous aider
Et si vous sentez que vous avez besoin d’un petit booste naturel, vous avez ici un lien d’accès à une vidéo, une méthode de libération émotionnelle issue des méthodes PEAT, vidéo où je vous accompagne : une séance qui reprend certaines étapes du deuil, en alternant des respirations, pour aider à accueillir, traverser, avec plus de sérénité, revenir à un état plus simple à vivre pour vous.
Pour chacun et pour tous, belle période à vous, dans la joie comme dans la peine, dans le vrai de ce qui vous traverse, simplement.