Présentation et introduction
Aujourd’hui la méditation se développe et se décline en de multiples formes et elle peut être définie comme une façon de dégager l’esprit de toutes perturbations extérieures, de se tourner vers l’intérieur et être présent à ce qui se présente, sans juger.
Ainsi il n’y a plus aucune identification ni attachement à ce qui est « intérieur et extérieur », « dedans ou dehors ».
Dans une concentration détendue, l’attention focalisée sur un point ou un support de méditation, nous vivons l’instant présent. Là, nous y trouvons le silence et notre présence s’établit dans la réalité du Soi qui émerge, se révèle, s’établit.
Dans la méditation il y a l’idée d’espace, l’infini dans le fini et la rencontre directe et vraie avec ce qui est : les pensées, les émotions, les sensations.
Pour pratiquer, pour que le mental s’apaise et que le calme s’installe dans la détente du corps, il convient de trouver la posture juste du corps pour un confort physique. Il convient aussi de lâcher les attentes et de double concept de « réussite/échec » de la méditation afin de nous sortir de tout jugement, qu’il soit positif ou négatif.
Il convient d’être au niveau de l’expérience comme étant en elle-même complète, juste et totale et se placer au delà du sentiment qu’il y a ou non méditation, que c’était incroyable ou au contraire qu’il ne s’est rien passé…
En fait, il nous appartient d’être ouvert, libre, confiant, aimant de l’expérience telle qu’elle se fait et vient à nous car elle est ce qui est. S’y tenir, c’est méditer et ne vouloir rien, ne rien attendre.
La pleine présence est l’essence de toute méditation au delà de la forme.
Alors la méditation, qu’elle se fasse ou plutôt qu’elle vienne par une forme en assise, debout, en mouvement, en marchant, en dansant, devient cet espace, dans l’espace, de ce qui se passe en soi, au moment où cela se passe. Et cela, dans une essentielle posture intérieure d’accueil et de vigilance.
La méditation peut se faire sur des supports divers :
- l’état de vide complet avec la méditation dite Sunyata
- la concentration sur le souffle avec le « So ham »
- se déposer et se concentrer sur un chakra ou un point
- chanter un mantra
- laisser vibrer le son Om
- répéter un sankalpa
- plonger dans une couleur
- et toute autre forme existante et inspirante pour vous, partout où inviter la présence, alors soyez librement créatif et créateur…
Ahimsa -non violence- peut aider cette pratique en amenant bienveillance pour soi dans ce processus. Mais aussi nous pouvons simplement nous asseoir en « sthira sukham asanam », c’est à dire en assise stable, confortable et heureuse, simplement se laisser être. C’est la forme la plus représentative, imagée et connue mais bien sur les formes et les supports sont donc multiples.
Ainsi en étant dans cet accueil et non jugeant de tout ce qui se présente dans une attention qui revient au calme intérieur autant que nécessaire, l’expérience se fait, instant après instant.
Mais rappelons nous aussi que tout le yoga est méditation, certes concentrée dans l’espace de Dhyana mais aussi présente dans l’espace de tous les angas et l’espace entre les angas, dans la posture et après la posture, dans la séance et à la fin de la séance.
La méditation se tient au delà de la dualité corps-esprit, qu’elle unifie.
Elle installe ainsi le Soi, l’être intérieur profond, pour simplement reconnaître et goûter ce que c’est que d’être là, c’est à dire : se laisser être et goûter la joie de sa propre existence qui épouse la totalité de l’être et de sa réalité.