Crise spirituelle ou crise humanitaire ?

Question qui fait débat aujourd’hui car selon l’endroit où l’on se tient, c’est à dire nos propres filtres, l’on peut dire que la crise actuelle est sanitaire, financière, conjoncturelle, structurelle, etc etc… Mais qu’elle est la nature essentielle de la crise que nous traversons au niveau nationale et mondiale, comment la vivre autrement, de quoi nous informe-t-elle, et comment en faire quelque chose de favorable dans sa propre vie ?

De mon point de vue, en portant le regard encore plus loin que ce à quoi j’adhère, à savoir la vision spirituelle et holistique, c’est en fin de compte, un choix d’humanité et d’avenir à laquelle la crise nous convie.

 

Est-ce un temps d’éveil, de réveil ou d’élévation ?

Sommes-nous face à un temps d’éveil ou d’élévation ? Si nous parlons d’éveil, alors il n’y a pas de plus grand éveil, que celui d’y renoncer, de renoncer à l’absolu, la perfection, et de tomber amoureux de sa propre humanité, celle qui sait, explore, doute, se trompe, goûte, joue, aime ! Là, il y a élévation, transformation, naissance à la vie, comme une seconde naissance. S’ouvre là à chaque pas un espace, un creuset pour que notre civilisation incarne le nouveau paradigme. Juste celui du règne Humain, où la vie matérielle et spirituelle tissent ensemble, et engendrent l’être Humain. Là est l’avenir et la voie d’une nouvelle humanité.

 

Nous sommes des apprentis !

Car nous sommes en apprentissage, des apprentis humains, en train d’apprendre à se connaître et se reconnaître, en train d’apprendre à aimer, d’apprendre à méditer, d’apprendre à être, en train de mesurer la grandeur d’être un Homme ou une Femme, la beauté de la création, ni plus ni moins. Accepter notre destinée et les défis, c’est avant tout accepter notre incarnation, d’être né, d’épouser la matière. C’est accepter de jouir de ce corps, cette âme, cet esprit, et avec cœur et conscience, vivre l’aventure humaine, embarquer pour de vrai dans un ensemble de possibles où nous sommes enfin des êtres debout. Pas seulement sur nos deux pieds, mais debout.

 

Le règne Humain : le nouveau et seul défi ?

Le passage actuel n’est pas selon moi une crise spirituelle, pas seulement, mais essentiellement une crise humanitaire. Pas de celle qui te fait donner pour telle catastrophe, telle cause à l’autre bout du monde et qui, par le cœur, la raison ou la bonne conscience, te permet d’être du bon coté des choses en prenant telle ou telle position. Non, une action humanitaire, c’est un autre vrai et grand défi : celui de reconnaître l’autre comme autre et à la fois comme ton prochain, qu’il soit un voisin, un étranger, un parent, un ennemi, celui qui est à l’opposé de soi comme au plus près de soi…

 

Perdus ou complices, complaisants, aimants ?

Au fil du temps, nous nous sommes comme égarés en cours de route. Que se passe-t-il quand une civilisation perd le sens de l’autre, de soi, de la vie elle-même, jusqu’à ne plus la désirer, ni la respecter ? Qu’elle est l’avenir d’une civilisation qui s’est déconnectée du sens de l’humain, du don, du savoir vivre, de la courtoisie, de la politesse, de la bienveillance naturelle, à l’ancienne, du temps des petits riens qui étaient le ciment, le lien social. ? Qu’elle est pour autant le sens d’un peuple qui mise sur « le tout spirituel », comme si le salut était là, si haut perché que la matière n’est même plus ni goûtée ni investie et encore moins aimée, là où il suffirait de s’asseoir et fermer les yeux pour que tout change, comme de donner de l’argent pour que tout change ? Bien sur le faire, compte, bien sur! Mais s’arrêter là ne serait-il pas en partie la raison de la situation actuelle ?

 

Redonner du sens et de la valeur à la vie !

Quel est le sens d’un peuple qui ne sait plus qu’il en est un, ne croit pas à son héritage ni ne rêve de transmettre, qui ne donne plus aucun sens à la vie d’un autre, qui accepte et banalise l’inacceptable, ne veut pas savoir, laisse perdurer comme quelque chose d’inéluctable ou inévitable… agression, viol, violence, mépris de l’autre, déni même de la vie et du vivant ? Un peuple qui pense qu’il doit être sauvé et qui agit à la fois par choix dans une voie du non espoir, la voie de l’arrêt de toute vie, pourtant portée comme valeur essentielle ? Et qu’est-ce qu’une valeur si elle te permet de dire que certains sont valables et d’autres non, parce que leurs idées sont différentes, parce que toi tu es et serais du bon coté et les autres du mauvais coté, pour leur pensées, leur lieu de naissance ou je ne sais quoi d’autres. Cela semble dangereux comme concept civilisationnel ne trouves-tu pas ?

 

Tomber dans notre humanité pour s’y élever

Notre crise est, je le crois, juste humanitaire, donc non seulement par l’aide que nous pouvons et apportons les uns aux autres, mais surtout une crise qui questionne notre humanité pour faire de nous des humains, qui ont le sens de la vie, le respect de la vie, de la naissance, de la fin de vie, celui des enfants et des anciens, avec les fleurs et les fruits, des humains qui ne changent pas l’heure du temps par confort et se coupent de leur nature, mais qui sont est à l’heure des défis du temps, faisant de chaque humain celui qui aime, sens, ressens, accueille, progresse, révèle, s’élève en amour !

 

A travers soi : la vie toute humaine !

Oui, il n’y a d’éveil que dans cette embrassade avec soi, l’acceptation de notre humanité et l’abdication qu’il y a à ne plus chercher à être plus que ça mais juste à être humain, totalement, et devenir un humain vivant, qui vit et non pas survit, qui est souverain et non soumis, qui pense par lui-même et non par des prêts-à-penser, un être libre. Cela engendre une civilisation debout, joyeuse et qui a du cœur. La conscience est alors naturellement présente au cœur du quotidien. Car la conscience est toujours là, a toujours était là, il convient juste d’enlever les voiles de confort ou d’illusions qui la masquent.

 

Notre nouveau stade d’évolution est un processus d’élévation…

Processus est est celui de se hisser à hauteur d’Homme, de Femme et faire humanité ensemble ! Peut-être est-ce d’ailleurs là d’avantage la voie du cœur que de la conscience, mais il est certain que les deux comptent. Au centre, tes os, ta chair, tes yeux, tes mains et tes gestes, ton odeur, ton souffle et tes mots, tes pieds et tes pas là où tu dois te tenir, la vie qui s’écoule et une planète comme une place de village où chacun passe, s’arrête, se croise, se pause, regarde, joue, rie, s’embrasse, et le soir tombé, des rues où il fait bon se déplacer, se saluer, se placer sous un réverbère et s’enlacer, ou rêver, ou juste rentrer et dormir, tu sais, de ce genre de sommeil où il n’y a pas de stress, ni peur, juste une vie nocturne paisible, de la rue au lit. Une vie humaine, personnelle et collectivement viable, durable, digne, riche, avec ses hauts et ses bas, la vie quoi. Et nous, tout humain, enfin révélé et porteur d’humanité : celle qui se vit, au dedans, celle qui perdure, au dehors, celle qui battît et s’élève pour toujours plus de vie.

 

Le retour à la vie : la clé essentielle…

Il ne s’agit tout simplement que d’un retour à la vie ! De converger en soi et chacun à cet état d’être qui est en même temps le seul lieu et le seul état où vivre…Il n’y en pas et il n’y en aura pas d’autre, c’est là la vie ! Maintenant…

 

 

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