Éclairer ce qui est vrai en soi : liberté, vérité et intégrité

Que la vérité ne soit pas toujours bonne à dire, c’est vrai, mais elle est toujours bonne à connaître car la connaissance de la vérité ne porte jamais préjudice.

Omraam Mikhaël Aïvanhov

 

Déjà un an

Il y a un an maintenant j’avais fait une vidéo et écrit un article sur ce temps précis du « dé confinement », le tout premier que nous avons vécu. J’avais donné ce titre : « La liberté, vous en faites quoi maintenant ? » Pour re-écouter ou découvrir :

La liberté : sur le seuil du déconfinement, maintenant

Il est temps aujourd’hui de tirer ton propre bilan. Un an après. Déjà et à peine. Qu’as-tu fait de ton année ? Qu’est-ce que tu as observé, entrepris, vu faire, vu venir, accepté, refusé, décidé ? T’es-tu informé, qu’as-tu appris sur toi, la vie, le virus, la santé, le corps, la technique ? Nous avons eu un an pour grandir avec cette pandémie, grâce et en dépit d’elle. Qu’est-ce qu’elle a permis dans ta vie, de quoi as-tu pris conscience, qu’as-tu vu qui nécessite d’être conservé, changé, amélioré ?

Voilà maintenant qu’avec les toutes dernières annonces officielles, nous n’avons jamais été aussi proches depuis tous ces derniers mois, de cet espace à nouveau ouvert,  qui va nous être là octroyé.

Cette alternance entre fermeture/ouverture, enfermement/déconfinement semble être entrée dans nos vies, et même pas par effraction! Une entrée et intégration progressive, constante, virale, consentie, durable, avec ces parenthèses, ses annonces, ses attentes, ses surprises. Alors bien sur quand elles sont là, positives, elles s’accueillent, avec joie certes mais aussi avec une partie de soi qui se questionne sur la globalité de la période elle-même…

 

Un sentiment ambivalent

Difficile ainsi d’appréhender cette ouverture à venir sans d’un coté s’en réjouir et d’un autre coté, se demander : « cela va-t-il être durable, qu’elles vont en être les conditions », et se demander légitimement : « est-ce ok pour toujours, ou juste avant et pour l’été, oui mais après ?». Il y a là tout un lot de questions pragmatiques, réalistes, voir carrément vitales.

Et puis il y a aussi les questions plus philosophiques et même spirituelles : « quel est le sens de tout cela ? Quel est le prix à payer et n’a-t-il pas déjà été lourdement payé avec tout ce qui a déjà été perdu? Quelles sont les nouvelles normes qui s’annoncent et sont-elles en adéquation avec ma philosophie de vie ? Quelles sont mes limites ? Est-ce que je préfère la sécurité, la liberté ou la vérité ?

Aujourd’hui le titre d’un nouvel article pourrait être celui-ci : « La liberté, est-ce que je la retrouve vraiment maintenant, entièrement ou en partie ou est-ce une pure illusion de retour à ‘la normale’ ? « . Et le sous titre pourrait être : « est-ce que je m’en contente? »

 

 

La vérité comme enseignement essentiel

Dans tous les enseignements initiatiques préside ce grand principe comme valeur la plus élevée car elle est du domaine de l’esprit : la vérité. Il s’agit avant tout de faire la vérité sur soi et de regarder avec honnêteté ce qui se joue pour soi dans n’importe quel contexte. Car cela permet de mieux voir le monde et d’inter agir avec lui. Favorablement.

Qu’est-ce que la vérité et qui la détient ? Comment s’y prendre avec la vérité ? Comment faire quand elle est l’axe où se joue pour soi-même les valeurs les plus élevées, les intentions les plus nobles ? Comment rester aligné et engagé à sa direction de vie, comment persévérer et garder une cohérence ? Comment faire lorsque que l’on a pour besoin la liberté, la croissance, la promotion de la vie ?

Voilà les questions que je rencontre au quotidien à travers différents partages, demandes, besoins et qui sont aussi les miennes. As-tu les mêmes questions, en partie, qu’est-ce qui te traverse toi? Mais vrai dire, tous ces questionnements, tout cela, tient en une seule et unique question : « Sommes-nous vraiment prêts ? »

 

Sommes-nous prêts?

Non pas à être déconfiné, à retourner au ciné, au restau, à ne plus avoir de restrictions de distance…

Mais sommes-nous prêts à entendre, savoir, voir les vérités si on nous les présentent ? Que et qui choisissons-nous de croire ? Pourquoi ? Car finalement c’est comme se voir dans un miroir, sans artifices, sans photoshop, sans retouches. Cela peut être dérangeant, frustrant, décevant mais tout autant que libérateur. Quel est le prix actuel et à venir de notre confort ?

Sommes-nous prêts à laisser le mois de mai faire la lumière sur le monde en soi et
le monde à l’extérieur de soi ? Prêts à se voir mettre sous nos yeux ce que nous avons à savoir, et sans discuter? Car en avoir assez ou pas de ce qui couvre lèvres et nez peut se traduire par cette urgence à ne pas en rajouter, passer au plus vite à autre chose. Mais passer à ‘autre chose’ nécessite d’avoir et garder les yeux et les oreilles grands ouverts.

Sommes-nous alors prêt à voir le monde comme il est, brûlant, chancelant et solide, magnifique à la fois ? Terrifiant, violent, consternant et lumineux, merveilleux, beau en même temps ?

Tout et son contraire n’auront jamais été aussi intensément éclairés ! Le défi est majeur et appelle notre discernement et notre entendement plus que jamais. Entre ces deux extrêmes, il y a tensions et une multitude de séparations. C’est pourtant dans la seule reconnaissance de ces deux aspects, en leur fusion, qu’il y a une possibilité de passage, de libération.

 

 

Un retour à la normale c’est quoi ?

Aujourd’hui, aux dates qui s’annoncent de ‘retour à la normale’, ce qui se joue n’est donc pas seulement la reprise de cours, les salles de cinéma ouvertes ou autres plaisirs plaisants.

Le choix est plus essentiel et fondamental que celui-là. A travers l’innocence et la joie de la reprise de quelques habitudes du passé, il s’agit bien :

  • soit se satisfaire sans se questionner sur la nature du « bien » proposé, immédiat, perçu comme un progrès;
  • soit se demander s’il n’est pas un simple leurre et s’il n’existe pas une valeur essentielle plus importante encore, pour aujourd’hui et les générations à venir;
  • soit regarder l’ensemble et tenter d’y percer le mystère qui nous fera aller plus loin et pour le mieux.

La force de l’instant présent est vraiment au croisement du passé et du futur qui se dessine et se décide, là, au présent.

 

Un nécessaire libre-arbitre

Le libre arbitre, la liberté de penser et mettre en mots est un bien donné au seul règne humain. Aucune autre espèce sur la terre ne peut, avec la parole, vivante, incarnée, la partager, la donner, pour qu’elle prenne forme et s’enracine sur notre planète.

A l’heure où parler, dire, penser, être ensemble dans le commun comme dans la singularité, devient un bien si précieux qu’il se fait rare, il y a urgence, pas seulement à retrouver nos cours de ceci ou cela, notre culture, nos piscines et tout le reste, mais aussi à savoir répondre à ces trois questions :

  1. Comment reconnaître et faire la vérité pour et sur moi-même car c’est là que tout commence ?
  2. Quel sens tout cela a pour moi et dans ma vie ?
  3. Quel est le seuil limite au-delà duquel le sens est perdu pour moi ?

La Liberté d’Être

 

Le mois de mai nous invite bien à unifier en soi: liberté, vérité et intégrité

 

Pour nous y aider, voilà mes propositions de pratiques

  • trouve et décide d’une routine quotidienne : chante, danse, écrit, médite, fais du yoga, du tricot, prend 5 minutes au moins chaque matin pour installer :
    – clarté
    – joie
    – mouvement
    – vitalité
    – spontanéité

 

  • fais quelque chose que tu n’as pas osé faire jusque là : un acte, une parole, quelque chose qui te tient à cœur pour :
    – oser vivre
    – rester vivant, c’est à dire pas seulement réveillé mais éveillé
    – reconnaître la peur et l’embrasser pour qu’elle te donne des ailes jusqu’à l’en remercier
    – progresser
    – rester alerte, acteur et actif

 

  • joue à être touché par la vie : il pleut, va sous la pluie, tu es mouillé, très bien tu pourras te sécher après ;
    …il vente, met toi dans le vent, laisse-toi être décoiffé ;
    …il fait froid, ok frissonne ;
    …il fait beau, brille sous le soleil ;
    …tu as soif, parfait bois, aime l’eau ;
    …tu es fatigué ressens cela et aime déjà le repos qui viendra après pour toi…

 

  • touche directement ta vie et goûte à toi avec tous tes sens, deviens un amoureux de la vie, de ta vie, un aventureux pluri-sensoriel qui plonge dans les couleurs, les formes, les sons, qui touche le ciel, caresse les étoiles, savoure les saveurs, ressens ton corps, masse tes pieds, touche, touche, touche la vie en toi, en Tous et en Tout.
    Découvre et apprécie la vie, célèbre-là et honore-là, sinon, à quoi bon ?

 

 

  • rêve et ose tes rêves car là où va la pensée va l’énergie et rien, rien n’a jamais été créé à partir de ce que tu ne veux pas mais seulement à partir de ce à quoi tu aspires. Alors, consacre tous les jours un moment à activer ton plus grand rêve, le plus beau. Consacre ton énergie à ce qui compte et ne te disperse pas vers ce qui ne fait pas sens ! Voilà pourquoi faire la vérité sur toi est ta porte de sortie pour la suite…

 

  • retrouve en toi ton enfant intérieur, prend le dans les bras, fais-le sauter sur tes genoux, fais le danser encore et en corps, écoute-le rire et parle lui : dis lui que tu es à son écoute et que tu vas prendre soin de lui, d’elle, dans ta vie de tous les jours. Promet.

 

  • garde ton cœur ouvert avec ce qui le fait vibrer car seul le cœur ouvre, libère, unifie, pacifie, ne juge pas, n’exclue pas. Le cœur aime, vibre, relie. Reste vibrant en toi et léger.

 

 

Reste conscient aussi

S’il te plaît, ne t’endors pas, veille, repose-toi, mais te t’endors pas. Ta vie est précieuse et chaque vie, chaque rêve compte. Pour que Mai les éclairent et les mois à venir les voient grandir… dans la direction que nous pouvons leurs insuffler. Il nous fait au moins essayer.

Parce que je ne peux pas seulement attendre l’ouverture des salles. Ma vie ne peut se réduire à cela, dépendre de cela et se satisfaire de cela comme une fin en soi. Il se joue plus que cela, bien plus loin que là…

Il fut un temps et un âge où je pensais et faisais des choix pour moi, pour mes enfants. Maintenant, c’est pour leurs enfants, les enfants de leurs enfants. Je leur souhaite le meilleur, c’est là que je rêve, parle, marche, écris, pratique…

Pour cela j’ai besoin certes de salles, mais l’absence de salles ne m’aura pas empêché de poursuivre, de pratiquer encore, de vous y inviter et de garder le lien. Regarde ce que tu as fait de ton année écoulée, ici et là, en yoga et ailleurs. Regarde ce que tu as mis en place, ou pas, si cela est satisfaisant, et si c’est pour ton plus grand bien. Demande-toi comment te donner à toi le meilleur, le recevoir et le partager. Éclaire la façon dont aujourd’hui tu veux poursuivre et, après avoir fais la lumière sur cela, sans juger, garde le focus, regarde dans cette direction et une fois encore : ne t’abandonne pas, ne te laisse pas tomber, si ce n’est en toi et dans les bras de ta vie, dès maintenant.

 

Le nom de la vie, c’est : Maintenant.
C’est comme ça qu’elle s’appelle et seulement ainsi qu’elle se reconnaît et te sert.

 

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