Les procédés PEAT : c’est quoi le monde duel, la dualité?

Comment sais-tu qu’il fait jour et même que c’est le matin ?

Car tu t’es levé, qu’il y a de la lumière, que tu vois clair… Un tas d’éléments te donnent des informations qui te permettent de le savoir. Et pour autant, il existe un autre facteur qui te le fait savoir : quelque chose qui ne se voit pas, un élément absent, car justement, c’est à l’opposé, c’est le contraire : le soir et le nuit ! Tu sais reconnaître le moment de la journée par ce que tu vois autant que par ce que tu ne vois pas.

En fait, comme dans bien d’autres situations, nous pouvons parler de la lumière par rapport à l’ombre, du chaud par rapport à notre connaissance du froid. Nous sentons un canapé moelleux par opposition à un autre qui serait dur. Sans cela il serait impossible d’en connaître ou définir sa qualité, qui n’existe et ne se conçoit que par rapport à son contraste. Toute notre vie sur cette planète répond à une règle simple, duelle : la loi de polarité. Tout existe et son contraire.

 

Souffrance et plaisir : de la séparation à l’union

Tout fonctionne très bien quand il il y a harmonie entre les contraires, complémentarité, ces forces qui travaillent ensemble, s’équilibrent, se complètent, s’épousent en fusionnant et s’annulent en leur union. Il y a une énergie d’unité qui les neutralisent. C’est entrer dans un dialogue vivant, comme par exemple avec et entre l’inspiration et l’expiration. Vivre leur alternance, être à l’écoute, plonger dans les deux mouvements et trouver cet état de cohérence qui est reliance. Les deux faces d’une même pièce de monnaie en est une représentation simple et concrète. Pièce unique et à deux faces.

Mais ça se passe tout à fait autrement quand il y a rejet ou oubli de cette loi, de l’un ou l’autre aspect, c’est à dire transgression de cette règle de vie. Cet état de clivage ou séparation se trouve être à l’origine de bien de souffrances et illusions. Par exemple quand tu vis une situation qui t’es vraiment désagréable, tu vas avoir tendance à ne pas l’accepter ; pas seulement parce qu’elle est difficile à vivre mais surtout parce que tu préfères te définir immédiatement « ailleurs » et par rapport à son opposé, tu aimerais qu’il en soit « autrement ». C’est à dire être dans le plaisir, le confort, ce qui t’est agréable ou que tu penses l’être. Il se raconte à l’intérieur de toi que tu ne veux pas cette chose, mais son contraire. Tu fuis l’une sans atteindre l’autre. Finalement tu n’as même plus ta pièce ta monnaie en mains car c’est comme si un aspect te brûle et l’autre t’échappe.

Bien sur c’est à la fois naturel, tout à fait logique et humain (préférer le plaisir à la douleur) mais ce passage d’une situation A à une situation B par son opposé renforce la souffrance, tout simplement parce qu’il y a conflit entre les deux polarités, conflit qui génère souffrance, mal-être et déséquilibre. Il se crée un rapport de force entre deux aspects. Les jeux de pouvoirs s’activent que ce soit entre soi et soi ou soi et autrui mais aussi soi et le monde. Un désordre s’installe, parce qu’une loi vivante n’est simplement pas connue ou incomprise.

 

 

Pourquoi souffrons-nous ?

Quand tu es donc crispé soit d’un coté soit de l’autre, c’est à dire fixé à un seul aspect de la réalité, réalité souvent projetée et donc une illusion, en fait tu es clivé. Car c’est comme voir la réalité à moitié et même vivre juste à moitié, ne rien voir dans son ensemble, soit parce que l’on ne peut pas, soit parce que l’on ne le veut pas.

Il s’agit de prendre conscience que notre état de souffrance est lié à cet ESPACE de séparation entre les deux polarités, entre ce à quoi tu aspires et ce que tu vis, ce que tu désires et ce que tu as…. C’est comme deux pôles qui seraient en guerre, en désaccord permanent et auraient perdu leur nord et leur sud. Ils n’indiquent plus les bonnes coordonnées de temps ni de lieu. Des associations plus ou moins justes se font pour compenser et fonctionner au mieux, un mieux qui n’est plus vraiment toi. Et te voilà perdu à toi-même et tout seul, souvent enfermé dans tes propres paradoxes, conflits intérieurs comme extérieurs. La vie devient une lutte. Les relations sont des défis. Ta réalisation en souffre. Ton âme te fait savoir que quelque chose ne va plus.

 

Fusionner les polarités

Quand on fusionne les couples d’opposés, c’est comme si tous les éléments de soi (dont un nombre infini de polarité physiques, mentales, émotionnelles, philosophiques….) pouvaient enfin ensemble, se réconcilier, rentrer à la maison. Une évidence, par nature. Cela engendre un état de paix incroyable et tangible, bien réel.

Peut-être as-tu pu croire pendant longtemps que tu devais avancer, progresser, de façon linéaire, ce qui veut dire vivre sur un mode binaire, de là à là, d’un point A à un point B. Un peu comme une échelle graduée où là où tu es, serait toujours moins bien que le point au-dessus, après. Peux-tu réaliser l’aspect duel de cette vision, où tu retrouves ‘l’insuffisance’ du point A et ‘l’inaccessible’ point B.

Imagine maintenant une autre géométrie de vie : le cercle. Le cercle qui est à la fois rond, harmonieux, complet, avec un point au centre, un seul point bien-sur. Là, c’est toi. Là, maintenant. C’est ça. Tu n’es plus sur cette échelle avec ses barreaux, toi toujours séparé de toi, ni vraiment dans A ni même dans B, à vouloir aller ailleurs, plus loin, t’espérer mieux que ce que tu es. Non, tu es -déjà- dans le cercle, tu y as toujours été. Les barreaux de l’échelle que tu cherchais à gravir sont devenus des curseurs sur ton cercle de vie, des points d’ancrage, des points de vue, des repères mais aussi des fenêtres. Ce cercle c’est aussi en soi un point, un point d’unité. Toi tu respires, tu vis, en un point d’unité, au centre, conscient des multiples possibilités s’offrant à toi, visibles sur le cercle. Là y sont posés à la fois les expériences et ton potentiel. Bien-sur le cercle est une sphère qui prend la taille que tu lui donnes…

Imagines toi maintenant regarder ta vie, tes expériences, ton vécu, ton à venir, depuis ce point de vue là et tous les curseurs qui sont à ta disposition? Peux-tu voir qu’ainsi tu ne fais toujours qu’UN qu’avec toi même, sans te juger, sans te séparer de toi mais riche de tout. C’est comme si en entrant dans cet espace et cet état d’être plus unifié, épousant une conscience d’unité, tu t’ouvres à une multitude infinie de possible pour te réaliser et te déployer.

 

Non pas changer, mais te révéler.

 

 

Comment ça va?

Ça m’a rappelé quand j’étais ado et qu’on me posait cette question : « ça va ? ». En fait très souvent je n’arrivais tout simplement pas à répondre, à savoir. Impossible pour moi de savoir si j’allais bien ou mal !? Je me sentais être, présente, là, et ce n’était ni être bien ni être pas bien. C’était les deux à la fois et donc un autre état. Un état qui transcende les deux autres. A ce moment là, adolescente qui s’interroge sur la vie et ma vie, je ne comprenais pas tout l’enjeu d’une si simple et essentielle question qui se joue : je touchais à cet endroit où il s’agit d’apprendre à être, se connaître, sincère ou conventionnelle, vraie ou formatée, clivée ou entière.

En fait, pour chacun, d’une façon ou d’une autre, il n’a toujours été question que de cela. Savoir « comment ça va », c’est à dire : « comment je vais », et surtout « comment je le sais ». 

Au fil du temps, pour être aimé, accepté, reconnu, nous nous sommes tellement éloignés de cela, nous-même, de nous-même, que beaucoup ne savent plus répondre à cette question, doutent de leurs ressentis, confondent les sensations et les pensées, tiennent compte du regard des autres et vont même consulter pour savoir cela. Nous avons besoin concrètement de payer quelqu’un pour répondre à cette question : comment je vais ? Car derrière la question de ce qui n’irait pas, se tient derrière, à attendre d’être posée, l’ultime question : comment ça va ? Autrement dit : comment je vais, je vis, je suis ? Et un jour, la possibilité d’y répondre enfin, simplement, tout à fait librement.

Le « comment je vais » est bien plus un déclencheur, un indicateur et va au delà du besoin « d’aller bien ». En fait il s’agit de la liberté d’être qui je suis, dans ma totalité et ne pas me limiter à être un aspect, mais aimer être ni l’un ni l’autre mais aussi être les deux, c’est à dire pouvoir rire quand ça rit et pleurer quand ça doit pleurer…Simplement! Vivre le matin dans la conscience du nouveau jour et savourer le soir dans l’attention au jour qui s’achève. Et puis vivre, tout le temps en fait, dans l’infini moment présent, le temps UN, présent.

 

Au commencement, tout était si simple…

 

La loi de polarité

La loi de polarité est une règle de vie simple, qui, si on l’écoute, si on l’intègre à notre vie, nous enseigne à vivre en bonne intelligence avec les lois de l’univers qui régissent notre réalité et donc notre confort de vie. Oui, on peut avoir une préférence pour un canapé dur ou moelleux, le soir ou le matin, tel ou tel individu. Mais rien dans ces préférences ne devient plus un enjeu. Il n’est plus besoin d’en faire une vérité pour tous, un problème, un enjeu, une condition et encore moins une revendication. Il n’y a plus lutte entre les différents aspects de la réalité de soi et/ou du monde.

Imaginez comment serait votre vie dans cet état d’ouverture et de réconciliation, de simplicité absolue. Imaginez votre vie sans conflit intérieur , sans plus rien qui bloque ou vous entrave. Une vie apaisée, libre de tensions, pas clivée ni coupée en deux ou en multiples morceaux, c’est à dire imagines toi dans une réunification intérieure…où reviennent à toi tous tes savoirs perdus et oubliés…

Puis imaginez la même chose au niveau du monde…notre monde…

 

Les méthodes PEAT

Quand j’ai rencontré sur mon chemin les méthodes PEAT, avant même d’être formée, il y a eu cette évidence, comme si j’attendais ce moment depuis toujours. J’ai trouvé dans ces processus quelques chose d’essentiel qui rassemble tous les fragments de vie et va au delà des approches et techniques les plus diverses. Ces méthodes sont comme une approche holistique à un niveau encore plus holistique.

 

En ces temps de désordres et d’inversion de sens, dans le mouvement intense qui est là, pour ces forces de vie qui cherchent à s’ordonner en harmonie, il me semble être aujourd’hui vraiment essentiel de contribuer à la fois à cette union intérieure sur le plan individuel. Mais aussi de reconnaître cette autre loi qui enseigne que tout est relié et inter-dépendant. Alors nous serons qu’en unifiant et pacifiant le niveau personnel, dans cette réconciliation des contraires, nous somme aussi invités à sortir de ce qui oppose à un niveau beaucoup plus global et large.

Les méthodes PEAT sont plus que des outils. C’est une philosophie de Vie, une vision pratique et éprouvée à ce qui relie : avec soi, l’autre, le collectif, l’universel. Pour le bien de chacun et de tous. Car ‘moi’ et ‘les autres’, mais aussi ‘nous’ et ‘le monde’, ne sont chacun que les deux faces d’une même pièce de monnaie… Il en va comme dans tout rapport de couple, savoir vivre ensemble, garder et faire grandir la qualité du lien.

 

 

 

Vous aurez compris pourquoi il me tient à cœur de partager avec vous tous ce trésor reçu que sont les procédés PEAT, au niveau tant individuel que collectif, planétaire et cosmique. Car il s’agit bien là autant d’avoir des outils, une vision, une perspective, un enseignement vivant qu’à mettre au service du plus grand nombre.

 

 

    Donnons un avenir à notre futur

et réconcilions nos possibles

 

 

 

A bientôt, ici ou là!

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