Nous voilà en ce grand jour de solstice, là où la nuit la plus longue arrive à nous et va nous faire basculer sur le prochain cycle. C’est une invitation, un enseignement, l’endroit où regarder : les jours vont commencer à être plus longs, c’est l’espace où la lumière revient. Elle revient pour la terre et pour chacun.
En ces temps si spéciaux, où le sens semble inversé, où il y a apprentissage et défi à rester centré, sensible comme sensé, il est essentiel de se relier à l’essentiel, ce qui compte, ceux qui sont, ce qui est. La valeur de soi comme ses propres valeurs font et feront toujours la différence. C’est l’endroit où l’on ne peut pas ni se compromettre ni compromettre la vie.
En effet, quand tu te reconnectes à toi, tu retrouves tes propres données intérieures, ta nature vivante, ton propre savoir, qui te permettent d’obtenir réponses à tes questions et de grandir en conscience. Tu peux te poser là où tu sais ce qui est juste, vrai pour toi, par toi-même.
La connaissance de soi est là où regarder avant tout, où s’élever, pour vivre en pleine lumière qui tu es, être comme le solstice d’hiver qui annonce le retour victorieux de la lumière, mais sans lutte, juste parce que c’est une loi de l’univers. Le Soleil est comme toi, nous tous, souverain et il le demeure.
Commence par questionner, par demander, interroge-toi, apprend à poser des questions, à demander, et attends-toi à recevoir comme à savoir !
Reste à l’écoute… Émetteur et récepteur aussi, à plus de connaissance de Soi, de la vie, de lumière.
Et pour t’ y aider, tu peux utiliser ce mantra qui est venu vers moi : « je suis brillant », « je suis brillante », « nous sommes brillants ».
Les anciens et les enfants
Aujourd’hui, en ce jour de solstice, j’ai envie de rendre hommage et mettre à l’honneur nos anciens et nos enfants. Qu’ils soient nos propres parents, nos voisins, des inconnus, nos enfants ou les enfants de la vie, venus ou à venir, perdus ou rêvés, j’aime à penser qu‘ils sont le cœur, le sens et nos gardiens du seuil. Effectivement je partage ce que d’autres ont écrit avant moi : notre civilisation tire son humanité et sa force de vie, dans la façon dont elle traite et considère les premiers venus et les derniers arrivés.
Beaucoup pensent qu’en arrivant à un certain âge, la vieillesse fait perdre la mémoire, la raison. Mais je n’en suis pas si sure. La vieillesse est le moment où, la vie vécue, a apporté sagesse, expériences, savoirs. Ce devrait être l’évidence pour nous de nous relier à leurs visions pour à notre tour, transmettre, porter la vie, prendre les précieuses graines de vie offertes pour ensemencer la terre.
Il est évident que le temps d’être si âgé révèle toujours et avant tout, simplement, comment nous avons vécu dans notre jeunesse, les années avant. C’est la règle à tous les âges. Vivre, c’est apprendre à avancer en âges de la meilleure des façons, de la plus belle des façons. Je ne doute pas que si, aujourd’hui, nous ne faisons pas les choix qui nous semblent fondés, le temps de la vieillesse sera lourd, compliqué, triste. Cela implique et invite à toujours faire les choix en correspondance avec nos valeurs, car c’est la seule façon de vivre avec la vie qui nous ressemble et ne compte pas les années, se vit sans regrets, sans honte, ni rancune, ni rancœur. Qu’attendre de la vieillesse quand une vie aura été passée ou gâchée à ne pas vivre vraiment, à alimenter des pensées négatives ou hostiles à sa propre vie ? Il s’agit bien d’avantage de bien vivre, à chaque période : la vieillesse est secondaire car il s’agit bien toujours avant tout de vivre, se tenir vivant.
Histoire de liens
On retrouve le sens du lien dans toutes les traditions mais aussi les différentes médecines anciennes, qui voient la vie dans sa globalité, sans séparation, aborde le soin du point de vue de la santé et non de la maladie. C’est l’essence même du yoga, indiqué jusqu’à son nom : « yug » veut dire relier, atteler, faire tenir et vivre ensemble.
Quel sens aurait toute la vie si le lien, les liens sont rompus ?
Cette nuit la plus longue est celle qui nous approche le plus prêt de l’angoisse des angoisses, celle de la mort, la fin, ce qui s’arrête et sépare. Et puis voilà que juste là, la lumière ! Cet embryon de lumière est aussi conception, conception qui relance l’espoir, les forces de vie. Et voilà que nous basculons devant la merveille de la vie qui vient, qui né, qui aime, qui se perpétue. Les enfants sont la représentation parfaite de cet élan, de cette confiance en l’homme et en la vie.
Et si nous leur faisions aussi confiance, c’est à dire si simplement nous les aimions ?
Oui aujourd’hui j’ai envie d’éclairer ce lien, cette connexion entre les anciens et les enfants, pour qu’ensemble ils se donnent la vie et pour que, nous qui sommes plus ou moins entre les deux temps, nous soyons attentifs à eux, comme un devoir de respect, une épreuve de vérité qui nous informe de qui nous sommes, du regard que nous portons, teinté de peur et/ou d’amour. Que choisir ? Simplement demandez-vous qui voulez-vous être, que voulez-vous servir ? Et laissez l’action cohérente pour vous venir …
Soyons de grandes personnes, sans que l’âge lui-même ne compte et que seules se révèlent, se déploient et nous submergent, toutes les merveilles que le retour de la lumière place devant nous et qui ne fera que croire dans les prochains mois.
Soyons des travailleurs, des bâtisseurs, des inventeurs. Ceux qui ne font que tenir les liens qui font la vie, comme une terre fertile où vivre, aimer, pour tous les âges, pour toujours, car le lien fonde l’éternité, ce qui sera, l’à venir…
Il n’y a qu’une tradition : la vie
Regardez le visage de cette enfant : que vous inspire son intériorité, sa sérénité, sa lumière ?
Elle est comme un solstice, elle est solaire…et lune à la fois. Par nature.
Pour terminer je pense à cette maxime qui dit : rien ne sert de tirer sur le brin d’herbe, il ne poussera pas plus vite !
Car il pousse, soyez-en certain.
Je pense aussi à cette fable de deux frères qui plantent des graines en terre : pour un tout a bien poussé et pour l’autre rien. Ils essaient de comprendre et celui qui n’a rien vu pousser dit : oui, j’ai déterré tous les jours les graines pour voir si elles poussaient…et cela n’a rien donné.
Alors, garder en terre, sur terre, dans votre ventre, vos entrailles, le viscérale, tout le feu de vie qui s’unit à la lumière, pour que le processus nous conduise ensemble à cette lumière, dans la joie, l’amour et le courage du cœur, la patience et l’enthousiasme dans la liberté d’être, la dignité du vivant en soi, bien ancré à votre raison d’être et votre plus belle façon de vivre.
Pour les enfants que nous avons été, pour les vieux messieurs et veilles dames que nous seront, pour nos parents, nos enfants réels ou nos réalisations diverses.
Et à toutes les grandes personnes, qui sont quelquefois des bébés, des enfants, des ados, des adultes, des personnes âgées, à nous tous, à la lumière qui nous éclaire et nous dévoile.
Merveilleux solstice à l’humanité en nous tous, qui demande à grandir, croître, à en faire resplendir l’ensemble !